Hadopi : l'échec ou la réussite ?

Hadopi a vu le jour il y a quelques années maintenant, sur des bases malsaines étant donné que l'impact des majors sur les décisions a été très important. Pourtant, les questions capitales restent posées, quid de la rétribution aux artistes, quid de la formule FAI qui intègrerait cette part, etc. On sait que les artistes n'ont pas touché grand chose de la Hadopi en 2012, puisqu'il y a eu 3 condamnations qui ont rapporté 150€ pour la première, relaxe pour la seconde et peine confirmée sans sanction financière pour la troisième.

Le coût cependant de cette entité est démentiel eu égard à son gain, mais la patronne Mireille Imbert Quaretta y voit du blanc et du noir. En effet les mentalités ont quand même changé, Mme imbert déclare que 1 600 000 personnes ont reçu un courrier ce qui correspond à la phase 1, un peu plus de 100 000 ont reçu un autre avertissement correspondant à la phase 2, et actuellement 460 sont en phase 3. Seuls 3 ont été jugés en 2012, 20 à 30 dossiers sont dans les mains des juges. Mais si elle reconnait le succès des avertissements, elle déplore l'échec des renvois vers le parquet.

Quel est l'avenir d'Hadopi finalement ? La mission Lescure actuelle reconnait le coût de 11.4 millions d'€ pour assurer le fonctionnement de la Hadopi, mais clairement il faudra changer les données de cette institution. Une des voies serait l'abandon des poursuites pénales, ou l'amende automatique de 140€, il y a d'autres voies toujours dans le repressif. Toutefois ceux qui font du piratage une activité industrielle n'échapperaient pas au pénal, fort logiquement d'ailleurs. Mais sous sa forme actuelle, Hadopi disparaitra, du moins le pense-t-elle ! (Source ZDNet)